Avec ses 58,3 hectares de superficie, le jardin impérial de Shinjuku Gyoen fait partie des plus grands parcs de la capitale. Le site appartenait à la famille de Kiyonari Naito, un seigneur féodal. Ensuite, il est devenu la propriété de l’État. Ce grand espace urbain comprend des plantations d’arbres fruitiers, de légumes, des séricicultures et même des élevages. Voyons en quoi ce parc est-il si particulier.
L’histoire du jardin impérial de Shinjuku Gyoen
Le jardin impérial de Shinjuku Gyoen a été inauguré en 1906 à la suite de la victoire du Japon dans la guerre russo-japonaise. Étant donné que le parc était principalement utilisé pour des fins impériales, l’Empereur Meiji a présidé la cérémonie d’ouverture pour l’inauguration. Par l’occasion, des installations ont été aménagées sur le terrain, à savoir des pavillons, une maison de thé et un parcours de golf de 9 trous.
Le jardin impérial de Shinjuku Gyoen est implanté à l’ouest de Tokyo, entre les gares de Shinkuju et Sendagaya. Il s’agit du deuxième plus grand parc à Tokyo, après le parc Yoyogi Koen. Chaque année, trois événements y sont organisés, tels que le sakura o miru kai en début avril pendant la floraison des cerisiers. Le morio takigino se déroule en mois d’octobre. Le kiku o miru kai a lieu en début novembre. C’est pendant cet événement que sont présentés les énormes plants de chrysanthèmes d’une largeur pouvant atteindre 4m et d’une hauteur de 2, 50m. Un seul pied peut contenir plus de 400 fleurs.
Pour profiter pleinement de votre visite dans le jardin impérial de Shinjuku Gyoen, il est conseillé de vous y rendre au printemps et en automne. C’est le moment idéal pour apprécier le spectacle des fleurs de cerisier et des feuilles rouges.
Les spécificités du jardin impérial de Shinjuku Gyoen
Avec une superficie de plus de 50 hectares et une circonférence de 3,5 kilomètres, le jardin impérial de Shinjuku Gyoen mélange différents styles de jardins. Il est constitué par plus de 20 000 arbres, dont 1500 cerisiers comprenant plusieurs espèces. Les shidare (cerisier pleurant) fleurissent vers fin mars, les somei (cerisier de Tokuo) en début avril et les cerisiers de Kanzan du début jusqu’à fin avril. Des cèdres de l’Himalaya viennent monter au-dessus du reste des arbres. À cela s’ajoutent des tulipiers de Virginie, des cyprès et des platanes.
Depuis 1892, les horticulteurs de Shinjuku Gyoen travaillaient en serres chaudes dans les jardins du parc. Actuellement, on y trouve une immense serre avec plus de 1700 tropicaux, d’espèces subtropicales et une mare couverte de lotus, visibles toute l’année.
Couvert de zones boisées, de pelouses, cet endroit fera le bonheur des visiteurs en quête de calme et de verdure. D’autant plus que le parc possède une galerie d’art, un restaurant, un centre de formation et des kiosques. Vous pouvez également visiter la maison de thé et découvrir les saveurs exceptionnelles des thés japonais.
Pour y entrer, vous pouvez passer par la porte de Shinjuku, la porte d’Okido ou la porte de Sendagaya. Pour vous rendre à l’entrée principale, vous n’avez qu’à prendre la sortie sud-est de la gare de Shinjuku.
Le parc est accessible tous les jours de 9h à 16h30 sauf le lundi. Pendant les saisons des cerisiers et des chrysanthèmes (fin mars-avril et début novembre), les portes du parc vous sont ouvertes 7 jours par semaine.
Les jardins dans le parc impérial de Shinjuku Gyoen
À lui seul, le parc possède trois jardins de style japonais, anglais et français.
Le jardin japonais est le premier à avoir été créé. C’est un jardin paysager traditionnel érigé autour d’un étang comprenant des îlots et des ponts. Vous y trouverez des pavillons de style chinois, notamment le Kyu Goryotei. Connu également sous le nom de « pavillon de Taïwan » il a été offert par la communauté japonaise résidant à Taïwan à l’occasion du mariage de l’Empereur Shôwa. Ce bâtiment aéré offre une vue magnifique sur le jardin.
En automne, une exposition de chrysanthèmes y est organisée. En effet, le parc est très prisé pour sa culture de chrysanthèmes cultivés par les horticulteurs de Shinjuku Gyoen. Il est aussi réputé pour ses activités de conservation d’espèces végétales en voie de disparition. Au printemps, ses cerisiers en fleurs attirent de nombreux visiteurs des quatre coins du monde.
Le jardin de style français se trouve à l’est du parc. Créée à la fin du 20ème siècle par le paysagiste Henri Martinet, cette partie du parc est sublimée par des rosiers aux multiples couleurs. Quant au jardin paysager anglais, il abrite un vaste espace couvert de pelouses ombragées par des arbres et des cerisiers sauvages, un style typique des jardins britanniques. Lorsque les cerisiers sont en fleurs, les visiteurs y prennent le temps pour se reposer ou pique-niquer. Ce jardin possède une tour de 30 mètres de haut couvert de tulipes.
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